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Des voisins qui vous veulent du bien

Cette fois, c’est le bon. Vous avez fait la visite et la contre-visite. Vous avez checké l’exposition, l’électricité, le DPE, les prix du quartier, les vibrations du métro et même l’éloignement de la caserne de pompiers. Tous les voyants sont au vert.

Arrive le jour J. Vous récupérez les clés. Vous emménagez. Vous rencontrez vos voisins. Enchanté ? Sorry, vous allez déchanter : LE LOUP, C’ETAIT EUX !

C’est sans doute le loup ultime de l’appartement parisien, et le plus difficile à détecter : les voisins, aka le "near factor". Alors aujourd’hui, Spoune fait une spéciale sur ces “chers voisins” qui, parfois, nous coûtent si cher…

Loft story - L’histoire de l’habitat collectif

Une chose est sûre : on n’a pas attendu Loft Story pour enfermer des gens ensemble et voir ce que ça donne. Les guerres de voisinage, ça fait plus de 2000 ans que ça dure. Petite histoire abrégée de l’habitat collectif :

   Rome antique   

  • Au IIème siècle avant J.-C, “l’insula” fait déjà 7 étages
  • Problème de voisinage type : le fameux enlèvement des voisines 

    Moyen-âge

  • L’immeuble à colombages (il en reste 2 d’époque à Paris) n’abritait à l’époque qu’une seule famille (très nombreuse).
  • Problème de voisinage type : le bruit et l’odeur des bûchers 

   XIXème siècle

  • Symbole de la société de l’époque, l’immeuble haussmannien est traversant, aéré, et chaque étage correspond à une classe sociale (commerçants au 1er, nobles au 2e, bourgeois aux 3e, 4e et 5e, domestiques au 6e).
  • Problèmes de voisinage type : panne d'ascenseur (social)

   1970's   

  • Âge de la démesure de l’habitat collectif, dont les HLM ont tour à tour incarné le meilleur puis le pire. 
  • Problèmes de voisinage type : cf Les Misérables

Jusqu’à présent, malgré les guerres de voisinage, l’humanité a survécu. Et heureusement : car l’habitat collectif et urbain est aussi celui qui a l’empreinte carbone la plus faible…

“Ensemble, c’est tout”. Mais ensemble, c’est mieux ?

Ce n’est pas l’impression que donnent les chiffres. À l’intérieur de nos appartements, d’abord : on est passé de plus de trois personnes par ménage en 1968 à 2,2 en 2019… et il semblerait qu’on aime de moins en moins vivre les uns contre les autres (BTW : conseil totalement gratuit, mais allez voir Starmania). 

Et en dehors de nos apparts ? Entre 2005 et 2018, la part de l’habitat collectif a tout doucement progressé, pour atteindre 44 % des résidences principales. Mais avec le COVID et ses rêves de verdure, pas sûr que la tendance persiste…

Pourtant, l’habitat collectif a plein d’avantages :

  • plus économique : mutualisation des dépenses d’entretien 
  • plus écologique : limitation des dépenses de chauffage
  • plus humain : quand il favorise par exemple le mélange inter-générationnel

D’un de point urbanistique, il permet aussi de limiter l’étalement urbain, de réduire les trajets en voiture (42 % des Français prennent la voiture pour des trajets inférieurs à 1km), et donc peut-être d’endiguer l’avènement de cette fameuse France moche.

OK Spoune, mais bon, l’enfer, c’est les voisins. Non ?

C’est effectivement le pitch du Huis Clos de Sartre (ou, plus récemment, de The Good Place) où des gens qui se détestaient dans la vie se retrouvent colocataires en enfer, obligés de se côtoyer pour l’éternité.

Est-ce que l’enfer, c’est les voisins ? On vous passe les pires histoires de voisinage (qu’elles soient flippantes, drôles ou vraiment tragiques). Mais oui, quand on vit en habitat collectif, il faut se méfier de ces usual suspects upstairs:

  • Les dégâts des eaux : il y en a plus d’1 million par an, qui représente 40 % des sinistres en copropriété. 
  • Les talons : sans doute le trouble du voisinage qui s’apparente le plus aux centres de rééducation soviétiques. 
  • Le bébé qui pleure : là, prenez votre mal en patience. Et dites-vous que les parents, eux aussi, aimeraient mettre la sourdine. 
  • Les jouets qui roulent : sur un tapis, ça va. À même le plancher, ça ne passe pas. 
  • Les bruits de voix : il y en a de plusieurs natures. Contre la télé trop forte, ou le Home Cinéma en dolby surround, il y a la télécommande universelle spottée par Climax, qui permet d’éteindre 160 marques de TV différentes à une distance de 40 mètres. Contre d’autres types de nuisance comme celles-ci, en revanche, sorry mais il n’y a pas de télécommande…
  • Le Death Metal 24/24 : contre les troubles du voisinage réguliers, il y a des recours. Intervention du syndic, courrier recommandé… la solution d'aide à la gestion de copropriété Matera a par exemple tout résumé ici.

Dans la plupart des cas, une bonne discussion suffira à résoudre la majorité des problèmes.

Spoune, got u : Delenda est Vicino

Alors pour éviter la guerre des voisins, voici quelques conseils : 

  • Pendant les visites : pendant la contre-visite, interrogez le vendeur et les autres habitants sur le sujet, et essayez de détecter les signaux faibles. Pareil dans les procès-verbaux des assemblées de copro. Et si vous avez le code, n’hésitez pas à passer à l’improviste en soirée — histoire de tâter l’ambiance. 
  • À votre arrivée : en tant que nouvel arrivant, c’est à vous de faire le premier pas. Présentez-vous le plus tôt possible. Si non, vous repousserez de plus en plus les présentations, et ça deviendra de plus en plus gênant. 
  • Si vous faites des travaux : avec le télétravail, les travaux, même en semaine, peuvent devenir un sujet sensible. Une seule solution : communiquez, en expliquant quels moments risquent d’être les plus bruyants. Et, faut-il le préciser, évitez les soirées, dimanches et jours fériés. 
  • Si vous refaites le plancher : ne lésinez pas sur l’isolant phonique — 1 ou 2mm en plus peuvent vraiment faire la diff’.

Une fois installé ? Faites vivre votre immeuble, par exemple avec : 

  • Pumpipumpe, qui vous permet d’afficher sur votre boîte aux lettres les objets que vous mettez à dispo de vos voisins. Prête-moi ta perceuse, et je te filerai mon appareil à raclette… 
  • La boîte à livres : simple boîte aux lettres inutilisée où chacun déposera les livres déjà lus.
  • Une fête des voisins : c’est souvent bien plus sympa qu’on ne croit. Et si ça permet de vivre dans un immeuble où tout le monde s’entend bien, ça vaut carrément le coup.
  • Un bon gestionnaire de copro : Les gens les mieux placés pour prendre soin de leur immeuble ? Ce sont quand même les copropriétaires. Ça, c’est le credo de Matera qui accompagne déjà 6500 copropriétaires depuis sa création en 2017. 

Malheureusement, les voisins sont le seul critère de votre appartement sur lequel vous n’avez pas la main. Alors, voisin pour tous, tous pour voisin ? Dans la plupart des cas, tout peut se résoudre avec un peu d’empathie. Faites le premier pas, et rappelez-vous que tout est subjectif : vous pouvez très bien être en même temps le bourreau de votre voisin du dessous ET la grosse victime de votre voisin du dessus. Mettez-y du vôtre, et avec de la chance, tout ira pour le mieux dans le meilleur des condominiums. 

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L'évaporation de la penderie