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Faut-il devenir freelance ?

Pourquoi travailler sous la pluie à Paris alors qu’on pourrait faire la même chose tranquillement installé dans un hamac à Bali 🌴? D’ailleurs, vous avez un pote de pote freelance qui fait ça, et il le vit plutôt bien… Apparemment, free is the new cool.

Qu’est-ce qu’on attend tous pour lâcher nos CDI ?

Si vous êtes allés faire un tour sur des plateformes type Malt, vous avez de quoi vous demander : comment un freelance peut-il gagner en 5 jours ce que je gagne en un mois ? Est-ce qu’être freelance, c’est vraiment travailler moins pour gagner plus ?

Pour répondre, il faut bien mesurer tout ce qui est compris dans le salaire de votre bon vieux CDI et, surtout, tout ce qui devient à votre charge dans la vie d'indépendant.

Ne mélangeons pas
les torchons avec les serviettes

Parce que tout est une question de périmètre, rien de mieux qu’un petit graphique.

ZOOM

Eh oui, quand on est en CDI, le salaire net n’est que la partie émergée de l’iceberg de tout ce que votre entreprise prend en charge : vacances, transport, cotisations sociales, formations, ordinateur, logiciels, et même babyfoot et café…

En plus, en CDI, votre entreprise vous paye même quand l’activité ralentit, et c’est son problème de trouver le prochain client.

La question qui tue, c’est donc celle-ci : combien faut-il gagner en free pour avoir un niveau de vie équivalent à celui que vous avez en CDI ?

Plutôt que de grandes explications, on a préféré faire ça : le simulateur ultime Free vs CDI, histoire de savoir à quel taux journalier de freelance correspond votre traitement de salarié actuel.

Et les impôts ?

“ Mais si je me lance en auto-entrepreneur cette année, ça donne quoi ? Il n'y a pas une histoire d’exemption d’impôts ou un truc du genre ? ”

Le statut d’auto-entrepreneur a pas mal d’avantages, notamment la facilité de création et effectivement l’exonération de certaines taxes en dessous d’un revenu annuel de 72 500 euros (à supposer que vous vendiez du jus de cerveau - le seuil est différent pour les commerçants).

Fiscalement, c’est super simple. Vous êtes dans le régime qu’on appelle micro-fiscal.

ZOOM

En tant qu'auto-entrepreneur :

► Vous payez des charges sociales forfaitaires de 22% de votre chiffre d’affaires.
► Votre revenu imposable est forfaitairement égal à 66% de votre chiffre d’affaires.

Par exemple, si vous êtes au plafond de 72 500 euros de facturation de l’année (yeah!) votre impôt total, incluant les charges sociales, sera de 24 500 euros.

Auto-entrepreneur ou société ?

Le statut de micro-entrepreneur a pas mal d’avantages : facilité de création et de gestion (tout est en ligne et plutôt bien fait).

Mais il a aussi ses limites. Les revenus annuels sont plafonnés à 72 600 euros. Mais en plus, pour calculer votre impôt, l’administration fiscale considère que les frais de votre activité sont forfaitairement de 34% de votre chiffre d’affaires.

C’est peut-être vrai si vous exercez à partir de Chiang Mai ou de Da Nang, mais si vous êtes à Paris, entre votre ordinateur, les clients que vous invitez au resto, les frais de transport, les conférences, l’espace de coworking... c’est souvent plus avantageux de pouvoir déduire tous ses frais de fonctionnement du résultat imposable.

Quand on monte sa boîte, la frontière vie pro/vie perso est toujours ténue. Et c’est aussi valable au niveau comptable.

L'addition

Alors, free ou CDI ?

Avec notre simulateur, vous avez déjà un bon début de réponse. Mais attention, même si on a essayé de penser un simulateur le plus complet possible, il faut aussi prendre en compte le non-quantifiable de la vie en entreprise ou de freelance : vie sociale, charge mentale, stress…

Tous ces facteurs là pèseront plus ou moins lourd selon votre profil et votre manière de travailler. L’important, c’est de les intégrer dans votre calcul (et ça, on ne peut pas le faire à votre place).

Comment je me lance ?

Ce qui manque quand on se lance en freelance ? C’est l’entourage - ces collègues qui vous filent un coup de main pour se serrer les coudes. Heureusement, pas mal de boîtes se sont lancées pour accompagner les frees dans plein d’aspects de leur vie pro. Voici nos préférées 😍

1. Pour remplacer votre DAF ou votre comptable :

La néobanque Shine s’est spécialisée dans l’accompagnement des freelances, grâce à son “copilote administratif”.

2. Pour remplacer votre commercial :

les plateformes comme Comet, Malt ou Creme de la creme mettent en relation freelances et entreprises. Vous pouvez aussi chercher le meilleur des deux mondes avec un groupement d'indépendants.

3. Pour remplacer votre banquier :

des boîtes comme Cautioneo ou Unkle garantissent votre loyer pour rassurer les proprios et vous aider à choper l’appart de vos rêves (enfin, les mois où vous n’êtes pas à Bali…)

L'évaporation de la penderie

À propos de Bali, justement : non mais d’où on sort ce mythe du freelance qui part bosser à Bali ?

Ce n’est pas un mythe mais une tendance, incarnée notamment par la boîte Roam qui a ouvert des locaux dédiés à San Francisco, Londres, Miami, mais aussi Ubud, à Bali. Parfait pour commencer sa journée par un petit yoga sous les palmiers et se faire une pause déj’ dans les rizières.

Crédits : Colin Bigelow (illustration 1), Łukasz Golędzinowski (illustration 2), Marijke Buurlage (illustration 3)