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Diplôme ou deep loose ?

Faut-il faire des études ?

Pour bien commencer cette rentrée, Tata Spoune a un conseil pour vous.  

Les enfants, ne faites pas d’études. Lancez-vous plutôt dans le coaching sur Youtube, ça paiera bien mieux”. 

Stop ! On plaisante évidemment. Ce qui est moins drôle, en revanche, c’est cette étude très badante : pour la première fois en 2025, au Québec, les jeunes diplômés ont un taux de chômage supérieur aux non-diplômés… 😱

Whaaaat ? Mais, attendez, le but d’un diplôme, c’est pas justement de trouver un job ? Et si c’est pas le cas, ça sert à quoi ?

Alors, diplôme ou deep loose ? Les études supérieure sont-elles devenues un accessoire aussi inutile qu’une peluche Labubu

Spoune fait le point. 

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Votre résolution de rentrée ! 

Chez Spoune, on a une conviction : les finances perso sont une compétence essentielle de la vie de tous les jours. Et pourtant, on n'apprend jamais ça nulle part...Le Club Spoune, c'est le programme de formation vidéo qui rend l’éducation financière accessible à tous. On y a résumé nos meilleurs conseils pour vous aider à reprendre le contrôle sur votre argent grâce à : 

  • 🎬 24 vidéos pédagogiques pour comprendre les bases
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Mais Spoune, je les trouve très mignons ces Labubu, moi… 

Mignons, ok. Mais à 59,90€ (minimum) la peluche, c’est quand même un chouïa surpricé… 

Comme votre diplôme ? Justement, regardons combien ça coûte d’étudier pendant 1 an :    

  • 🏠 Logement : entre 400 et 800€ par mois selon la ville
  • 🛒 Courses : entre 200 et 300€
  • Ⓜ️ Transports : entre 30 et 70€
  • 🍺 Sorties : entre 100 et 200€

Pour la vie de tous les jours, comptez donc au minimum entre 730 et 1370€ x 12 mois, soit…entre 8760 et 16 640€ par an

Auxquels s’ajoute évidemment la cerise sur le Savane (TMTC) :

  • 🎓 Frais d’inscription : selon le cursus et par an, comptez entre 175€ pour l’université publique et plus de 20 000€ pour HEC. 

💸Note Grande Ecole : les frais de scolarité des Grandes Écoles ont énormément augmenté ces dernières années pour atteindre en moyenne 47K pour un cursus intégral.

Pour résumer : en gros, une année d’études coûte entre 10 et 30K... 

Ça fait cher le diplôme, Spoune. Comment on finance ça ? 

Commençons, une fois n’est pas coutume, par regarder côté US. Là-bas, l’éducation supérieure coûte super cher et les étudiants du supérieurs terminent leurs études avec le package suivant

  • 🎓 un joli chapeau
  • 📜 un beau diplôme
  • 💰 une sacrée dette de 40K€ en moyenne (et même 100K€ ou plus pour 3 % des étudiants)… 

Est-ce que le diplôme en vaut la chandelle ? Pas vraiment… En 2018, plus de la moitié des 44 millions de détenteurs d’une dette étudiante n’arrivent pas à rembourser… Preuve que, dans 50 % des cas, le système ne marche pas, et qu’étudier coûte plus cher que ça ne rapporte.

Note : Même si Joe Biden avait souhaité annuler une partie de cette dette, la Cour suprême et l’administration Trump ont annulé cette proposition. 

Damn, Spoune. Et en France, ça se passe un peu mieux ? 

Difficile à dire car il n’existe pas de données globales sur les prêts étudiants en France… Ce qui est dommage quand on sait que : 

  • le nombre d’étudiants dans les écoles privées a augmenté de 65 % (contre +15 % dans l’enseignement supérieur public)
  • les frais de scolarité des établissements privés ont été multipliés par 1,7 en 12 ans

Là aussi, le système génère des situations compliquées, comme ces anciens élèves d’HEC qui terminent leur cursus avec 60K de dettes mais qui décident malgré tout de devenir prof d’EPS ou de bosser dans le secteur associatif

Mais le pire, ce sont ces écoles privées qui délivrent, non pas un master, mais un mastère. Et entre les deux, la différence n’est pas juste orthographique : 

  • master : diplôme reconnu par l’Etat et répondant à des standards internationaux
  • mastère : label non reconnu par l’Etat, ne répondant à aucun autre critère que ceux des écoles privées (souvent très chères) qui les délivrent. 

Bref, il y a diplôme et diplôme… 

Rassure-moi Spoune, un diplômé gagne quand même plus qu’un non-diplômé, non ? Non ? 

Très bonne remarque, ça mériterait bien un même. Et rassurez-vous (1 fois) : oui, en France, selon l’INSEE, les diplômés gagnent toujours davantage que les non-diplômés.

Salaire mensuel net, source INSEE

Mais alors, que se passe-t-il donc au Québec pour que le diplôme impacte négativement vos chances de trouver un job ? Selon les auteurs de l’étude, ce sont surtout les jeunes hommes diplômés qui rencontrent de grandes difficultés, car les secteurs qui les emploient (construction, transport) ont été durement touchés par la crise depuis 2022. Les femmes diplômes, majoritaires dans des secteurs comme la santé ou l’éducation, ont été davantage épargnées.

Mais, rassurez-vous (2 fois) la malédiction québecoise ne semble pas s’appliquer en France, où le niveau de chômage reste inversement proportionnel au niveau de diplôme – et ça indifféremment du genre. De quoi mettre à mal la théorie un peu facile de l’inadéquation des études supérieures aux besoins du monde professionnel… 

Et Spoune, la culture dans tout ça ? Etudier, c’est aussi investir sur soi, non ?

Évidemment, il serait bien triste de ne mesurer la “rentabilité” des études uniquement du point de vue financier. Parce qu’au-delà de l’investissement économique, un diplôme, c’est aussi un investissement en soi ! 

Voilà d’ailleurs quelques préceptes qu’on aurait aimé appliquer pendant nos études ou dehors – et qui peuvent toujours servir même longtemps après avoir quitté les bancs de la fac (ou d’HEC) : 

  • Les gens autour de vous comptent énormément. On dit souvent : “Ne travaillez jamais pour quelqu’un à qui vous n’avez pas envie de ressembler.” Ça vaut sans doute aussi pour les études : n’étudiez jamais aux côtés de gens à qui vous n’avez pas envie de ressembler.  
  • La dissert’, c’est ringard ? Les études supérieures sont-elles adaptées aux besoins des entreprises ? Comme le souligne cet excellent article, The Death of the Student Essay, le but des études (et de la dissert’) n’est pas de nous apprendre quoi penser, mais bien comment penser (et attention à ne pas trop déléguer cette précieuse faculté à ChatGPT).
  • On arrête jamais d’apprendre. Les études et les apprentissages ne s’arrêtent pas avec votre cérémonie de diplôme, et heureusement. Mais attention à ne pas l’oublier !
  • Il n’y a pas de savoirs inutiles – juste des manières différentes de voir le monde. Soyez adepte de la sérendipité et suivez toujours votre curiosité où elle va – c’est une bonne boussole 🧭

Diplôme ou pas, la meilleure école reste celle de la vie. Mais ne sous-estimez pas pour autant le diplôme qui, derrière le bout de papier, cache de nombreux atouts difficiles à acquérir autrement. C’est pourquoi, sur le long chemin de nos pérégrinations pro et perso, le diplôme reste un solide bâton sur lequel s’appuyer – un bâton qui restera toujours bien plus utile que ces fameux Labubu, aussi mignons soient-ils…