Jobpocalyspe now ?

Comme il y a peu de chances que votre bureau ait une cheminée, il devra comme tout le monde se contenter de la porte d’entrée. Eh oui, c’est par là qu’il débarquera avec ses bottes de cuir, son gros rire et sa hotte remplie de ruptures co’ et autres licenciements économiques… 

Car on ne parle pas du père Noël, mais du père Fouet-IA-rd 🤖

Sorry mais pour la dernière Spoune de l’année, on ouvre un cadeau un peu empoisonné : l’IA. Révolution qui va décupler notre productivité ? Ou innovation qui va tous nous mettre au chômage ? 

L’IA veut-elle vraiment notre job ? 

PS : comme le thème du jour n’est pas très “christmas spirit” mais qu’il sent quand même le sapin 🎄, on y a glissé plein de petites recos cadeaux 🎁

Notre Reco du jour : Snowball

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Mon job ? TON job, Spoune. Pourquoi lire une newsletter quand je peux aller sur ChatGPT ? 

Oui bon… Evidemment, l’IA ne menace pas tout le monde de la même manière et les ébénistes sont mieux chevillés (hoho) pour lui résister que les auteurs de newsletters. 

Mais dans quelle mesure cette menace est-elle réelle ? 

C’est… Microsoft en personne qui a donné la réponse en listant les 40 métiers les plus menacés par l’IA, en fonction de leur “pourcentage de remplaçabilité”. 

Pour le top 10, ça donne ça :

Un peu plus bas dans le classement ? On ne trouve pas les consultants (good for them !) mais :

• les politistes (77%), 
• les journalistes radio et les DJs (74 %), 
• les profs de commerce ou d’économie (70 %) 
• ou les mannequins (64 %). 

(🎁 idée cadeau #1 : Le livre Le Consultant de David Naïm - un roman hilarant qui montre comment, poussée à l’extrême, la rationalité bascule dans l’absurde). 

Au total, Goldman Sachs estimait en 2023 que l’IA pouvait menacer plus de 300 millions de jobs dans le monde. Et en 2025, d’autres experts disaient qu’elle menace 50 % des emplois juniors col blancs. 

Un tsunami à qui certains ont donné un nom : la Jobpocalypse. 

Damn Spoune, et cette Jobpocalypse, ce serait Now ? or Later ?

Il semblerait bien que, comme chez Coppola, ce soit “Now”.

(🎁 Idée cadeau #2 : la super BD qui raconte les coulisses du tournage d’Apocalypse Now – apocalyptique, lui aussi).

Selon le Financial Times, la Jobpocalypse a commencé aux US, et elle concerne les postes juniors dans les secteurs du service client, du développement web et du droit.

Les chiffres font peur :

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Sauf que l’IA n’est juste une manière d’économiser de l’argent. En y ayant recours (par exemple en déléguant la recherche de documentation et la synthèse à une IA plutôt qu’à des juniors), les boîtes menaçant potentiellement leur futur… car elles modifient aussi leur structure RH. 

En images, ça donne ça : 

Le problème ? C’est que si une boîte ne recrute pas assez de juniors, à terme, elle risque d’avoir un gros manque de personnel quand le middle management actuel partira à la retraite, pour randonner sur les chemins de France… 

(🎁 idée cadeau #3 : les coffrets rando Recto Verso pour trouver les meilleures aventures sans attendre la retraite – testés et validés !)

Ça alors Spoune, on pourrait donc dire que Les Diamants ne sont pas éternels ? 

En ce qui concerne l’organisation des entreprises, effectivement, le diamant n’est pas vraiment une valeur sûre… 

Mais pourquoi les entreprises foncent-elles tout droit vers l’IA ? 

Il y aurait trois explications possibles : 

• Un effet conjoncturel : les entreprises auraient surestimé l’importance de la reprise d’activité post-covid et elles auraient trop recruté. 
  
  • => D’où le ralentissement actuel – qui n’aurait rien à voir avec l’IA.
• Un effet “bluff” : ce que les entreprises présenteraient comme “des réorganisations misant sur l’IA” ne seraient qu’une manière de camoufler des licenciements économiques pour faire bonne figure sur les marchés financiers… 
  
  • => L’IA aurait bon dos, mais pas d’impact réel sur l’emploi.
• Une stratégie : comme Amazon qui prévoit notamment de remplacer 500 000 emplois aux US par des robots (sur un total de 1,2 million). Une piste préparée dès 2012 avec le rachat de la boîte de robotique Kiva (pour $775 millions). 

Pour beaucoup d’entreprises, l’IA est évidemment une manière simple de réduire les coûts. La start-up Artisan s’en vantait l’an passé : grâce à lA, on allait pouvoir arrêter de recruter des humains. Même en France, 1 employeur sur 2 juge plus simple de former une IA que de recruter un jeune diplômé. Dans la même lignée, Nestlé, Accenture, Goldman Sachs ou Microsoft ont aussi annoncé des réductions d’emploi – rendues possibles grâce à l’IA. 

Mais Spoune, si l’IA est si miraculeuse, alors pourquoi est-ce que c’est toujours la crise ? 

En 1987, l’économiste Solow (Robert, pas Han) a énoncé son fameux paradoxe de la productivité : “On voit les ordinateurs partout… sauf dans les chiffres de la productivité”. 

(🎁 idée cadeau #4 : à propos de Solo – Han, pas Robert – lisez Les Guerres de Lucas, encore une BD géniale sur les coulisses de la plus grande saga ever).

L’explication ? Qu’il s’agisse du chemin de fer, de l’électricité ou de l’informatique, il y a toujours un délai de latence entre le déploiement d’une technologie et son impact sur la productivité. 

Donc même si l’IA se répand hyper vite dans nos entreprises, il faudra un moment avant que nos économies en ressentent l’impact… du moins sur les chiffres de la croissance globale.

Et accessoirement, pour qu’on sache si, oui ou non, l’IA aura pris votre job. 

(🎁 idée cadeau #5 : pour prendre de meilleures décisions et augmenter vos chances de ne pas être viré, lisez Vous allez commettre une terrible erreur du génial Olivier Sibony). 

Conclusion

Bien sûr que l’IA est un outil magique qui devrait a priori être une bonne nouvelle – sauf quand il détruit des emplois ou qu’il remplace des interactions humaines fondamentales (comme les discussions entre amis, avec sa famille ou avec un thérapeute). Pour finir, on n’a pas meilleur mot de la fin que celui de l’autrice Joanna Maciejewska, qui disait en gros :  “Je veux que l’AI fasse ma lessive – pas mon travail”.

Notre Spounsor du jour : Gibus Cycles

C’est le carton assuré au pied du sapin. Franchement, qui ne se souvient pas d’avoir eu un vélo à Noël ? Encore plus si c’est un vélo de chez Gibus Cycles : à la fois super robuste, léger, ergonomique et parfaitement adapté à chaque âge. En plus, en ce moment, toute l’équipe de Gibus Cycles est à fond pour vous livrer avant Noël… si vous commandez aujourd’hui dernier délai ! Clairement, c’est le sprint final de Noël. Profitez-en ligne