Les Spouneurs font du ski
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On a gagné la médaille de bronz(é) 🥉: oui, on a enfin résolu le grand mystère de la crêperie qui ne fait pas de crêpe au sucre. L’idée derrière ça ? Tout simplement une incitation à dépenser plus…
Bon, en même temps, vu le budget moyen d’une semaine au ski, ce n’est clairement pas le prix de la crêpe calisson/poire/Grand Marnier qui va vraiment vous ruiner. En 2014 déjà , une journée de ski coûtait en moyenne 117 euros par personne.Le ski, sport de riche ? On ne va pas dire le contraire. Mais peut-on skier moins cher 🤨 ?
Cette semaine, Spoune affûte ses carres pour carver des courbes tranchantes dans le budget de vos vacances sur les pistes du bling bling. Spoiler : attention, puisqu’on parle de ski, la chute de cette Spoune risque de faire mal…⛷
Bling, le ski ? Bah en même temps, “tout ski brille”...
Peut-ĂŞtre. Mais quand on voit Ă quel point la moindre piste verte peut vite devenir noire de monde, il y a de quoi se poser des questions.
Mais d’où viennent tous ces gens ?
Avec 53,9 millions de journées skiées, la France est le 2e domaine skiable le plus fréquenté au monde après les Etats-Unis. En revanche, parmi cette foule de fondus de la glisse, il y a tout de même 30 % d’étrangers. Car en réalité, moins de 10 % des Français partent au ski l’hiver.
Là où le planter de bâton blesse ? C’est que les stations de ski sont financées à 23 % par l’Etat… Pas ouf, pour un service public.
Ça coĂ»te cher Ă l’Etat, pas dingue. Mais Ă moi ?Â
Eh bien regardons ça dans le dĂ©tail :Â

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Comment ça s’explique ?
đź’ł Forfait : for(t de ca)fait
Même si, selon les stations, le prix varie du simple au quadruple, le forfait frôle parfois le crime. Pour une semaine, comptez 120 euros pour les petites stations des Vosges, et près de 400 euros à Val d’Isère (contre 252 il y a dix ans, soit + 57 % d’augmentation !).
Et pourtant ! MĂŞme si ce prix paraĂ®t massif (de montagne), c’est un peu le sapin qui cache la forĂŞt de rĂ©sineux : il ne reprĂ©sente en rĂ©alitĂ© que 15 Ă 20 % du coĂ»t total du sĂ©jour puisque, pour 1 euro dĂ©pensĂ©s en forfait, les BronzĂ©s qui font du ski dĂ©pensent en moyenne 7 euros en station. Â
🏠Logement : ça jette un froid
Pas besoin de louer un igloo pour que le coût du logement ne jette un froid : c’est de loin le poste de dépense principal avec 30 % du budget. Ce qui est moche, c’est que le parc locatif de montagne est justement à peu près aussi bien chauffé qu’un igloo : selon la Cour des Comptes, 50 % des logements ont un classement énergétique F ou G (c’est 16,9 % en moyenne en France).
đź›’ Alimentation : des prix au sommet
En station, les prix des produits de base peuvent monter entre 10 et 30 %, et même jusqu’à + 50 % dans certains cas. Et comme le resto n’est pas vraiment une meilleure option, préparez-vous à manger des pâtes.
🫕 Restos d’altitude : la folie des hauteurs
Seulement 5 % de budget resto ? Si le chiffre est faible, c’est surtout que les Français les évitent de plus en plus… à cause de prix de plus en plus élevés. Exemple ? La Cucucina, resto de Val d’Isère où, pendant qu’une acrobate danse dans un cerceau suspendu, un ancien de Top Chef sert des rigatonis à la truffe à 45€ ou une pizza sicilienne à 34€. Forcément, l’addition est salée…
Pas glop, Spoune. Et l’écologie dans tout ça ?
Le ski est-il si polluant ? En réalité, le plus gros poste d’émission carbone dans le ski… c’est le transport, qui représente en moyenne 80 % de l’impact carbone d’une semaine de glisse.
Côté station ? Si on regarde poste par poste :
- Remontées mécaniques : étant en grande partie électrifiées, elles sont faiblement émettrices en carbone. Mais elles sont très gourmandes : 700MW en période de fonctionnement (sachant que la puissance installée totale du parc nucléaire français est de 1 800MW selon une étude UTOPIES).
- Dameuses : votre piste bien damée ? c’est grâce aux énergies fossiles. Les dameuses représentent 60 % des émissions des stations...
- Les canons à neige (25 %) : ça, c’est clairement l’arme fatale contre le réchauffement climatique. Pour créer de la neige pour compenser le réchauffement, les canons à neige représentent 25 % des émissions des stations. Clairement le serpent du réchauffement qui se mord la queue…

Est-ce que ça va s’améliorer ? Pas sûr, puisque selon un nouveau rapport tout récent de la Cour des Comptes, les stations n’ont pas suffisamment pris la mesure du défi climatique à venir…
OK Spoune, alors skions tant qu’il est temps… Mais peut-on skier moins cher ?
Oui ! Quelques conseils pour limiter l’addition à la fin de vos vacances au ski 💸:
- Booker à l’avance : même si les chutes de neige aléatoires changent un peu la donne. Au casino, on mise bien sur le rouge ou le noir. Alors misez sur le blanc !
- Miser sur les petites stations : moins de bling, plus de chill.
- Se mettre au ski de rando ou ski de fond : activités pour lesquelles il faut toujours s’acquitter d’une redevance, mais bien moindre que pour le ski alpin.
- Prendre des forfaits demi-journée - ou la stratégie dite de la “Folie Douce” et adoptée par de nombreux étrangers qui skient le matin et bronzent en altitude l’aprem.
- Acheter ou louer ? Si vous louez votre matériel de ski, réservez à l’avance ou louez en vallée plutôt qu’en station pour obtenir des tarifs bien inférieurs.
Bon, avec tout ça, l’avenir du ski est-il rose ? Hum, pas besoin de regarder dans un globe de cristal pour se douter qu’il est plutôt brun vert, avec moins de neige, plus de gadoue… Et comment terminer cette Spoune autrement qu’en citant le grand Scatman : Skibabopbadopbop.
Comme quoi, quand on parle de ski, il faut toujours faire attention Ă la chute : elle peut faire mal.
Notre Spounsor du jour : MatisÂ
On écrit Spoune avec le 🧡, mais on ne vit pas seulement d’amour et d’eau fraîche.
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