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Les Spouneurs font du ski

Les Spouneurs font du ski

Temps de lecture : 5 min

On a gagné la médaille de bronz(é) 🥉: oui, on a enfin résolu le grand mystère de la crêperie qui ne fait pas de crêpe au sucre. L’idée derrière ça ? Tout simplement une incitation à dépenser plus…

Bon, en même temps, vu le budget moyen d’une semaine au ski, ce n’est clairement pas le prix de la crêpe calisson/poire/Grand Marnier qui va vraiment vous ruiner. En 2014 déjà, une journée de ski coûtait en moyenne 117 euros par personne.Le ski, sport de riche ? On ne va pas dire le contraire. Mais peut-on skier moins cher 🤨 ?

Cette semaine, Spoune affûte ses carres pour carver des courbes tranchantes dans le budget de vos vacances sur les pistes du bling bling. Spoiler : attention, puisqu’on parle de ski, la chute de cette Spoune risque de faire mal…⛷

Bling, le ski ? Bah en même temps, “tout ski brille”...

Peut-ĂŞtre. Mais quand on voit Ă  quel point la moindre piste verte peut vite devenir noire de monde, il y a de quoi se poser des questions.

Mais d’où viennent tous ces gens ?

Avec 53,9 millions de journées skiées, la France est le 2e domaine skiable le plus fréquenté au monde après les Etats-Unis. En revanche, parmi cette foule de fondus de la glisse, il y a tout de même 30 % d’étrangers. Car en réalité, moins de 10 % des Français partent au ski l’hiver.

Là où le planter de bâton blesse ? C’est que les stations de ski sont financées à 23 % par l’Etat… Pas ouf, pour un service public.

Ça coûte cher à l’Etat, pas dingue. Mais à moi ? 

Eh bien regardons ça dans le détail : 

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Comment ça s’explique ?

đź’ł Forfait : for(t de ca)fait

Même si, selon les stations, le prix varie du simple au quadruple, le forfait frôle parfois le crime. Pour une semaine, comptez 120 euros pour les petites stations des Vosges, et près de 400 euros à Val d’Isère (contre 252 il y a dix ans, soit + 57 % d’augmentation !).

Et pourtant ! Même si ce prix paraît massif (de montagne), c’est un peu le sapin qui cache la forêt de résineux : il ne représente en réalité que 15 à 20 % du coût total du séjour puisque, pour 1 euro dépensés en forfait, les Bronzés qui font du ski dépensent en moyenne 7 euros en station.  

🏠 Logement : ça jette un froid

Pas besoin de louer un igloo pour que le coût du logement ne jette un froid : c’est de loin le poste de dépense principal avec 30 % du budget. Ce qui est moche, c’est que le parc locatif de montagne est justement à peu près aussi bien chauffé qu’un igloo : selon la Cour des Comptes, 50 % des logements ont un classement énergétique F ou G (c’est 16,9 % en moyenne en France).

đź›’ Alimentation : des prix au sommet

En station, les prix des produits de base peuvent monter entre 10 et 30 %, et même jusqu’à + 50 % dans certains cas. Et comme le resto n’est pas vraiment une meilleure option, préparez-vous à manger des pâtes.

🫕 Restos d’altitude : la folie des hauteurs

Seulement 5 % de budget resto ? Si le chiffre est faible, c’est surtout que les Français les évitent de plus en plus… à cause de prix de plus en plus élevés. Exemple ? La Cucucina, resto de Val d’Isère où, pendant qu’une acrobate danse dans un cerceau suspendu, un ancien de Top Chef sert des rigatonis à la truffe à 45€ ou une pizza sicilienne à 34€. Forcément, l’addition est salée…

Pas glop, Spoune. Et l’écologie dans tout ça ?

Le ski est-il si polluant ? En réalité, le plus gros poste d’émission carbone dans le ski… c’est le transport, qui représente en moyenne 80 % de l’impact carbone d’une semaine de glisse.

Côté station ? Si on regarde poste par poste :

  • RemontĂ©es mĂ©caniques : Ă©tant en grande partie Ă©lectrifiĂ©es, elles sont faiblement Ă©mettrices en carbone. Mais elles sont très gourmandes : 700MW en pĂ©riode de fonctionnement (sachant que la puissance installĂ©e totale du parc nuclĂ©aire français est de 1 800MW selon une Ă©tude UTOPIES).
  • Dameuses : votre piste bien damĂ©e ? c’est grâce aux Ă©nergies fossiles. Les dameuses reprĂ©sentent 60 % des Ă©missions des stations...
  • Les canons Ă  neige (25 %) : ça, c’est clairement l’arme fatale contre le rĂ©chauffement climatique. Pour crĂ©er de la neige pour compenser le rĂ©chauffement, les canons Ă  neige reprĂ©sentent 25 % des Ă©missions des stations. Clairement le serpent du rĂ©chauffement qui se mord la queue…

Est-ce que ça va s’améliorer ? Pas sûr, puisque selon un nouveau rapport tout récent de la Cour des Comptes, les stations n’ont pas suffisamment pris la mesure du défi climatique à venir…

OK Spoune, alors skions tant qu’il est temps… Mais peut-on skier moins cher ?


Oui ! Quelques conseils pour limiter l’addition à la fin de vos vacances au ski 💸:

  • Booker Ă  l’avance : mĂŞme si les chutes de neige alĂ©atoires changent un peu la donne. Au casino, on mise bien sur le rouge ou le noir. Alors misez sur le blanc !
  • Miser sur les petites stations : moins de bling, plus de chill.
  • Se mettre au ski de rando ou ski de fond : activitĂ©s pour lesquelles il faut toujours s’acquitter d’une redevance, mais bien moindre que pour le ski alpin.
  • Prendre des forfaits demi-journĂ©e - ou la stratĂ©gie dite de la “Folie Douce” et adoptĂ©e par de nombreux Ă©trangers qui skient le matin et bronzent en altitude l’aprem.
  • Acheter ou louer ? Si vous louez votre matĂ©riel de ski, rĂ©servez Ă  l’avance ou louez en vallĂ©e plutĂ´t qu’en station pour obtenir des tarifs bien infĂ©rieurs.

Bon, avec tout ça, l’avenir du ski est-il rose ? Hum, pas besoin de regarder dans un globe de cristal pour se douter qu’il est plutôt brun vert, avec moins de neige, plus de gadoue… Et comment terminer cette Spoune autrement qu’en citant le grand Scatman : Skibabopbadopbop.

Comme quoi, quand on parle de ski, il faut toujours faire attention Ă  la chute : elle peut faire mal.

Notre Spounsor du jour : Matis 

On écrit Spoune avec le 🧡, mais on ne vit pas seulement d’amour et d’eau fraîche.

L’investissement dans l'art contemporainMatis réinvente le marché de l’art et vous donne accès aux œuvres d'artistes majeurs du XXe siècle à partir de 20 000 euros. Leur dernière cession d’une œuvre de Roberto Matta a réalisé une performance nette de 13,74%* en 10 mois et 3 semaines. Leurs prochains clubs deals ? François-Xavier Lalanne ou encore Lucio Fontana.

‍Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L’investissement dans des actifs non cotés présente un risque de perte partielle ou totale du capital investi.

*Performance nette investisseur : montant reversé à l'investisseur, net de tout frais et brut de fiscalité, qui correspond à la différence entre le prix de cession de l'œuvre et son montant d'acquisition, auquel sont retranchés les frais afférents à la commission de la galerie, les taxes et les frais de Matis.