Ah, les bitcoins. Vous avez vaguement entendu parler de ce pote de lycée qui aurait gagné des masses en investissant au bon moment. Mais vous avez aussi lu cet article terrifiant à propos du type qui a perdu 30 000 $ parce qu’il avait oublié le mot de passe de son compte crypto… (et vous oubliez toujours vos mots de passe).
Vos trous de mémoire, on n’y peut pas grand-chose. En revanche, on peut tout vous expliquer sur les cryptomonnaies. Pourquoi c’est important, mais surtout comment briller à votre prochain dîner 🥄
Les crypto vont changer le monde. Ou pas.
Bitcoin, Ether, Link ou Ripple... des fortunes se sont créées dans les cryptomonnaies. Et ça continue : fin octobre, il a suffi d’une annonce du président chinois sur la blockchain pour que le bitcoin passe brutalement de 7 200 à 10 300 dollars, soit +40% en quelques heures. En même temps, Facebook affole le monde bancaire et politique en annonçant le lancement de sa propre monnaie, la Libra, en 2020.
D’accord, mais c’est quoi une cryptomonnaie ?
Une cryptomonnaie est une monnaie électronique et décentralisée. À la différence d’un euro, sa détention n’est pas matérialisée par une pièce ou un billet, mais par l’inscription sur un registre partagé : la blockchain.
La blockchain est en théorie infalsifiable : chaque transaction est inscrite sur un très grand nombre de serveurs privés indépendants. Pour modifier ces transactions, il faut une puissance de calcul gigantesque – et la fraude est donc théoriquement impossible.
Les cryptos ont émergé en 2009 dans le sillage de la crise, via le bitcoin, la pionnière et plus connue d’entre elles.
Pourquoi crypto ? Parce que le mécanisme garantissant les détentions et les échanges reprend les principes mathématiques utilisés en cryptographie : la factorisation de nombres premiers.
À quoi ça sert un Bitcoin ?
En théorie, les cryptos sont indépendantes du système bancaire : vous vous affranchissez de ses contraintes classiques et notamment celle de déclarer votre identité, votre pays de résidence… Le bitcoin espère donc devenir une valeur refuge que les gouvernements ne pourraient pas contrôler ou dévaluer.
Aujourd’hui, beaucoup les achètent et les vendent simplement pour spéculer (en espérant y gagner de vrais dollars) – car le bitcoin est un actif hyper volatil. À sa création en 2010, il valait 0,03 $ ; aujourd’hui, il en vaut environ 8 500 après être monté à 10 500 en octobre...
Miner ou acheter ?
WTF
Au début, pour gagner des bitcoins, il suffisait de “miner”.
Sur la blockchain, toutes les transactions sont sécurisées par un certain nombre de calculs hyper complexes. Pour valider une transaction, il faut donc une grande puissance de calcul. Miner du bitcoin consiste donc à mettre à disposition la puissance de calcul de son ordi pour recevoir des bitcoins en retour.
Et moi, je fais quoi ?
Disclaimer : l'investissement, c'est comme le poker, c'est une mauvaise idée de spéculer dans un domaine auquel on ne comprend rien. Surtout quand on est le seul amateur à une table de pros habitués à miser gros. Le bitcoin n’existe que parce que des gens estiment qu’il vaudra quelque chose dans le futur - mais il pourrait tout aussi bien disparaître dans un nuage de cryptofumée.
Ça vous tente quand même ? Pour faire un premier test sur le marché des crypto, Coinhouse vous permet d’ouvrir un compte très facilement… histoire de voir en vrai et de ressentir un petit frisson.
Il n’y a pas que le bitcoin dans la vie. Il y aussi l'Ether. Et pas que...
L’Ether,
Aka le contrat de confiance. L’avantage de l’Ether ? Ethereum, sa plateforme-mère, permet de conclure des smart contracts : des contrats inscrits dans la blockchain et qui s’auto-réalisent une fois les conditions prévues réunies. Et ça marcherait aussi pour les transactions non monétaires. Bref, un truc encore plus fort que le contrat de confiance à la Darty et qui pourrait bien faire tomber la foudre de l’Ether sur les avocats ou les notaires...
Le Litecoin,
Aka la p’tite (crypto)monnaie. Lancé par un ancien de Google, le Litecoin permet des transactions plus rapides et des frais de commission moindres que le bitcoin. Son ambition principale ? Venir remplacer la petite monnaie au fond de votre poche et devenir le prochain Lydia.
La Libra :
C’est la fameuse monnaie que Facebook s’apprête à lancer. Contrairement aux autres crypto, la Libra sera un stablecoin, dont la valeur sera indexée sur des monnaies réelles pour éviter la spéculation. Son potentiel ? Grâce à Messenger, elle sera immédiatement accessible aux 1,7 milliard de personnes dans le monde qui ont un téléphone… mais pas de compte en banque. Et qui pourront donc accéder aux Uber, eBay et autres. Voilà de quoi faire peur aux pouvoirs publics...
Est-ce que c’est vraiment si sûr ?
En théorie, pour corrompre la blockchain, il faut qu’un groupe de mineurs parvienne à détenir à un certain moment 51% du réseau, pour réécrire les transactions – et trafiquer les comptes. En pratique, c’est déjà arrivé sur des cryptos secondaires. Sur les plus grosses, comme le bitcoin, la puissance de calcul nécessaire pour obtenir ces 51 % rend la fraude quasi-impossible.