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La valeur du littoral : quand le bord de mer devient un luxe

La valeur du littoral

Aujourd’hui dans Spoune, l’oseille est au zénith. Parce que c’est bientôt les vacances, on va parler fric paradisiaque, thunes de sable à l’infini, avalanche de moulah-frites et richesse incroyable des fonds sous-marins, avec leurs algos bercés par les mouvements de votre compte courant… 

Bref, aujourd’hui, Spoune se met en mode " 🦀 Sous : l’océan” pour explorer un sujet qui a la côte : le littoral. 

Un Eldorad’eau qu’il faudrait penser à protéger si on veut qu’il reste un vrai trésor… Plouf ? 

Notre reco du jour : le Tabou des Sous

J’ai un ami riche !

Encore mieux qu’un ami riche : un ami qui vous aide à parler d’argent ! Et surtout à le faire plus sereinement. Comme la newsletter Le Tabou des Sous, qui explore les blocages psychologiques liés à l’argent. Le vrai plus ? Leurs conseils concrets et simples pour apaiser sa relation à l’argentgérer la honte ou la culpabilité, et avancer vers plus de liberté. Tout ça avec plein de références passionnantes et, surtout, sans jargon.

Pour jeter un œil, cliquez ici.

Allez, plouf ! 

Avec 5 000 km de côte (dont 2 000 pour la seule Bretagne, à explorer via le sublime GR 34, plus long sentier de randonnée de France), la France métropolitaine est gâtée. Mais l’accès au littoral restera-t-il toujours libre et gratuit ? Car aujourd’hui, nos côtes sont prises entre deux courants
contradictoires : 

  • la régulation pour les zones les plus exposées à la surfréquentation ; 
  • la privatisation – avec l’essor des plages payantes. 

Deux phénomènes qui découlent au fond d’une même origine : la ruée vers l’eau.

Oh oui Père Ca-Spoune, raconte-moi cette histoire :)  

Tout comme il y a eu la ruée vers l’or, il y a eu une ruée vers l’eau. Comme l’explique Alain Corbin, sociologue spécialiste du rivage, les bords de mer ont longtemps été des espaces marginaux. Au Moyen-Âge, la forêt, la montagne ou la mer sont des espaces “sauvages” par opposition à l’espace “civilisé” des villes. Le littoral est abandonné aux naufrageurs ou aux pestiférés, et les grandes capitales se développent loin, à l’intérieur des terres… 

Et pourtant : aujourd’hui, parmi les 30 plus grandes villes du monde, 23 se situent en bord de mer, et un tiers de la population mondiale vit à moins de 50km d’une côte

C’est que, depuis les années 50, il s’est passé 3 trucs : 

  • 30 glorieuses et le développement du tourisme balnéaire ;
  • années 80-90 et, avec la mondialisation, l’essor du transport maritime et des villes portuaires ;
  • années 2000 et le départ à la retraite des baby boomers…

Eh oui, avec l’âge, à l’approche de la retraite, beaucoup succombent à l’appel de deux phénomènes : 

  • ☀️ l’héliotropisme, aka le fait de vouloir vivre au soleil ;
  • 🌊 l’haliotropisme, aka le fait de vouloir vivre en bord de mer.

Deux phénomènes qui, combinés, améliorent certes votre bronzage… mais surtout la concentration de la population. La preuve en chiffres : 

  • Il y a foule… : avec une densité de 272 hab/km2 (14 fois plus que la Lozère ou le Morvan), le littoral est la zone la plus densément peuplée du territoire ;
  • … ça bétonne… : avec un taux d'artificialisation des sols atteignant 30 % à moins de 500m du rivage (contre 6 % ailleurs) ;
  • … et les prix montent : avec des prix qui atteignent 16 083€/m2 à Ramatuelle ou  15 819€ à Saint-Jean-Cap-Ferrat, les locaux ont évidemment de plus en plus de mal à se loger… 

Wow Spoune, mais qu’est-ce que doit être l’été… 

Eh bien justement, l’été, notre littoral n’est pas loin de craquer. Notamment dans certains sites particulièrement touchés par le surtourisme

  • Etretat : 1 200 habitants à l’année, jusqu’à + 10 000 touristes/jour ;
  • Noirmoutier : 9 000 habitants à l’année, + 100 000 pendant l’été ;
  • Ile de Bréhat : 6 000 habitants, jusqu’à 6000 touristes par jour ;
  • Les Calanques de Marseille : jusqu’à 4000 visiteurs par jour pour certaines calanques (comme Sugiton).

Et ce tourisme a plusieurs impacts : érosion et dégradation des sols, risques d’incendie, et surtout, surtout… la pollution ! Selon la Fondation de la mer, le tourisme de masse serait responsable de 50 % des 230 000T de déchets déversés chaque année dans la Méditerranée… 

Pour limiter ça ? Réservations obligatoires, jauges, réduction des places de parkings… tous les moyens sont bons pour limiter l’affluence. À un moment donné, certains ont même envisagé de rendre payants les calanques (comme c’est déjà le cas pour le Mont-Blanc).

Mais Spoune, la nature ne devrait pas être un luxe, juste notre patrimoine commun… 

C’est ce qu’on pourrait penser. Toute proportion gardée, nos usages de la nature sont aussi connotées socialement. C’est la théorie du “Musée Vert” de Bernard Kalaora, qui montrait que les activités en forêt de Fontainebleau sont corrélées au niveau social : 

  • Les plus aisés “visitent” la forêt comme un musée ;
  • Les classes moyennes y font un pique-nique ;
  • Les classes populaires n’y viennent pas… car elles ne se sentent pas “concernées”. 

Et pour la mer ? La différence, c’est l'accessibilité. Car pour poster une photo de sunset sur Insta, il faut déjà pouvoir dîner, dormir ou vivre au bord de la mer. C’est-à-dire s’offrir des vacances d’été qui sont ce que le ski est aux vacances d’hiver – soit la version luxe. 💰

Dans certains pays, le bord de mer est même littéralement devenu un luxe – c’est à dire un bien rare et cher auquel il faut payer pour accéder

  • 🇮🇹 en Italie, 50 % des plages sont privées (et à Naples, sur 27 kilomètres de côte, seulement 200 mètres sont libres d’accès et gratuits…) ;
  • 🇬🇷 en Grèce, le “mouvement des serviettes” s’insurge contre les privatisations sauvages de plus en plus nombreuses.

En France, la fameuse loi Littoral a permis de limiter un peu les choses puisque les plages privées ne peuvent occuper plus de 20 % de la surface totale. Mais malgré ça, ici aussi elles se multiplient. Tout ça pour quelques spritz/sunset de plus !

La solution pour épargner notre cher Eldorad’eau ? Aller voir ailleurs ! Alors pour finir, la team Spoune a recensé des alternatives baignades. Mieux qu’une boîte à Spoune – une boîte à Sploufs !

Boite à Sploufs

Quelques-uns des plongeons préférés de l’équipe – hors bord de mer :)

  • Bain de rivière : dans la Loire, le dernier grand fleuve sauvage d’Europe, 
  • Bain de lac de forêt : dans l’immense lac d’Orient, dans le parc de la forêt d’Orient – presque une mer intérieure !
  • Bain de cascade : dans les incroyables cascades du Sautadet à Bagnols-sur-Cèze,
  • Bain de lac de montagne : le sublime lac d’Anterne, en Haute-Savoie, avec vue sur l’impressionnante barre rocheuse des Fiz.

Un peu de lecture au soleil...

Vacances + finance = bromance ?

Mieux que l’amour à la plage, l’argent à la plage ? Cet été, Mon Petit Placement, la plateforme qui facilite l’investissement, lance un cahier de vacances spécial finances ! Et on a même imaginé avec eux un exercice spécial : quel type d’investisseur êtes-vous vraiment ? Comme disait (presque) Descartes : cogito ergo Spoune. Je pense donc je Spoune… et j’investis. Où ? Quand ? Comment ? La réponse en cliquant ici

Conclusion

Il râle, le littoral. Saturé, bondé, parfois un peu défiguré… et si on le laissait un peu tranquille pour partir explorer d’autres horizons (un peu moins dégagés, certes) à la campagne 🌿 ou à la montagne ⛰️ ?