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Comment gagner de l'argent sans travailler ?

Salut à toi, jeune entrepreneur. Si vous regardez YouTube de temps en temps, vous n’avez pas pu y échapper : en ce moment, on voit pulluler les pseudo-coachs aux questions vite répondues qui prétendent nous livrer (moyennant une somme modique) la recette miracle pour devenir riche sans travailler - et atteindre le fameux eldorado des rentiers 🌴

Devenir riche sans bosser ? Sérieusement, vous y croyez ? Désolé, mais la promesse de notre news du jour sera un peu moins alléchante - mais potentiellement beaucoup plus épanouissante - aujourd’hui, on se penche sur la Substack economy, ou comment vivre de ses idées.

La fuite dans les idées

Pour commencer, on voudrait vous présenter Nathan. Nathan est un étudiant new-yorkais. Il n’est pas spécialement en avance : à 28 ans, il est encore en licence de droit. Mais en dehors de ses études de droit, Nathan a un autre passe-temps : l’économie. Et même s’il ne l’a jamais étudié en cours, il commence à s’y connaître pas mal, en éco. Il a même lancé une newsletter sur la politique monétaire - comme ça. Détail amusant, il se trouve que pas mal de financiers et de banquiers, dont certains assez haut-placés, la lisent, cette newsletter. En fait, Nathan a beau être un autodidacte complet en économie, en quelques mois, il est même devenu le noob que toute la Fed lit - pour $10 par mois.

$10 par mois, à multiplier par les milliers d’abonnés que Nathan Tonkus (c’est son nom) compte désormais 💰💰. Et tout ça pour écrire des emails… Ça vous fait rêver ? Des histoires comme ça, il y en a plein… et c’est sur Substack que ça se passe.

Substack : stacks of cash ?

Substack, c’est une plateforme créée en 2017 à SF (where else ?) avec une promesse : à l’heure où les contenus de qualité sont noyés par les algorithmes des réseaux sociaux  🌊, Substack veut aider les créateurs de contenus à créer des “mini-empires médiatiques” grâce à des newsletters payantes (Substack prenant 10 % au passage).

Les premiers à s’être rués dessus ? Ce sont les journalistes (et encore plus depuis que le COVID a bien atteint les “empires médiatiques tout court” et mis près de 50 000 journalistes US au chômage...). Mais la force de Substack, c’est que ça ne concerne pas juste les journalistes… et que la plateforme a aussi permis à d’illustres inconnus d’émerger.

Bon, l’idée de Substack n’est pas complètement nouvelle.

Dans les années 90, des analystes (comme Bill Gurley par exemple) envoyaient des faxs aux gens qui les suivaient. Grâce à Patreon ou Paypal, des auteurs demandent des contribution à leur communauté depuis des années.  Et il y a encore Nat Eliason, le type qui fait payer l’accès à ses 250 notes de lecture sur Evernote. Son argument ? Pour $25, vous avez accès à vie à des notes qui vous demanderaient $3000 en achats de livres et 1250 heures de lecture… plutôt convaincant, d’ailleurs ça lui a déjà rapporté 32K$.

Ce que Substack change vraiment par rapport à tout ça ? Avant, on était dans un modèle type “charité” avec des donations aléatoires. Désormais, si vous avez un contenu que les gens veulent acheter, il n'a jamais été aussi facile de le monétiser… et d’en faire un vrai métier.

OK Spoune, moi aussi je veux être payé à écrire des trucs. Alors comment je hacke Substack ?

Hum. En France, c’est pas encore si évident : les Français ne sont pas vraiment méga fans des paywalls (seulement 1 français sur 10 a payé pour de l’info en ligne en 2018). Et d’ailleurs au cas où vous vous poseriez la question : non, on est pas en train de vous dire que Spoune va devenir payante 😇

Et de toute façon, une chose est sûre : même si Substack facilite les choses, il ne suffit pas de publier du contenu pour que les gens l’achètent. C’est un peu comme organiser un anniversaire en août : ce n’est pas parce que les gens sont invités qu’ils vont forcément se pointer… Et d’ailleurs, ceux qui réussissent sur Substack font beaucoup de choses en plus de la rédaction de contenus pour se faire connaître : marketing, événements, partenariats avec d'autres éditeurs, podcasts, contenu gratuit… Oui, comme une vraie entreprise, en fait.

Bon, mais alors, faut-il vraiment se lancer ?

Notre réponse, c’est oui à 100 %

Parce que même si on n’est pas sûr que créer votre contenu va vous aider à devenir riche moneywise, il y a quand même une chose de sûre : c’est que ça peut vous rendre riche ideawise.

Pour ça, il suffit de respecter une règle : le « Follow your bliss » de Joseph Campbelll - aka « Faites ce que vous kiffez ». Ça se comprend assez facilement.

Si vous êtes passionné de politique monétaire ou de macramé,

que vous lisez plein de choses dessus pour le plaisir et que vous adorez en parler, vous allez vous éclater à rédiger votre newsletter (comme nous avec Spoune !). En plus, vous allez rencontrer d’autres personnes qui partagent votre passion et vous allez continuer à apprendre. La monétisation ? Si jamais elle arrive, ce sera the icing on the cake 🍰

Au contraire, si vous écrivez une newsletter sur le foot en salle juste parce que vous pensez qu'il y a une audience pour ça, non seulement ça risque de ne pas marcher du tout, mais en plus vous allez rapidement vous mettre à détester le foot en salle 😱 ...

100 % de ceux qui cartonnent sur Substack parlent uniquement du sujet qui les passionnent vraiment.

Comment je me lance ?

Ça peut aller très vite

Dites-vous que si vous écrivez 5 fois par semaine, au bout d’un mois, vous aurez déjà 20 entrées dans votre journal. Et au bout d’un an, plus de 200 - ce qui commence à peser.

Toujours pas d’idée ?

L’inspiration, il faut aller la chercher : Comme disait l’immense Philip Roth, “Seuls les amateurs attendent l’inspiration”. Alors si vous ne savez pas sur quoi écrire, prenez un stylo, prenez une feuille blanche ou mettez-vous à votre clavier, puis écrivez - n’importe quoi. Il y aura forcément quelque chose qui viendra.

Besoin d’un manuel ?

Chopez-vous Libérez votre créativité de Julia Cameron - un énorme best-seller qui propose de débloquer vos idées en 12 semaines.

Jackson Gibbs (illustration 1), Jeremie Claeys (illustration 2)

L'évaporation de la penderie

Ce n’est pas gulp - c’est Goop. Parce que malgré les critiques à tout va et un nombre de 🙈 générés stratosphérique, la newsletter de bons plans lancée par Gwyneth Paltrow en 2008 est aujourd’hui valorisée... 250 millions de 🙈 🙈 🙈 . Et ce n’est pas faute de vendre n’importe quoi : après de nombreuses polémiques sur des boules deGeisha, Gwyneth a été jusqu’à vendre une bougie baptisée “This Smells Like My Vagina” ou encore à créer son émission de télé-réalité bien douteuse The Goop Lab sur Netflix - sans oublier de vendre des lits pour chats. Bref, si vous tenez vraiment à écrire cette newsletter sur le foot en salles, finalement, on ne vous en voudra pas ⚽️