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Comment démissionner sans se planter ?

Ah, les vacances. Ces quelques semaines bénies où, une fois dans l’année, personne ne vous dit ce qu’il faut faire. Vous avez enfin le pouvoir de dire non. Non au réveil, non au téléphone... et même non à votre boss.

Dire non à son boss ? Une fois de retour au boulot, c’est évidemment beaucoup plus compliqué. Pour cette rentrée, on a voulu répondre à cette question qui vous a - peut-être - taraudé tout l’été 🌴

Et si vous ne reveniez pas au bureau ?

Pour y répondre, on s’est mis en mode Netflix 🎞 avec une Spoune en deux épisodes pour vous expliquer Comment Larguer Votre Boss - ou comment trouver le temps et l’argent de faire ce qui vous plaît vraiment.

Avant de parler du comment, let’s start with WHY ou le B-A-BA : pourquoi ?

Pourquoi faut-il larguer votre boss ?

Selon le Principe de Peter, c’est quasiment une fatalité : votre boss est très certainement un incompétent (et sans doute même, après cet été télé-travaillé, un incompétent bronzé 😎 ).

🍹 Le seuil d'incompétence

Dans les années 70, Laurence Peter et Raymond Hull ont développé cette théorie selon laquelle “en entreprise, tout individu s’élève constamment dans la hiérarchie… jusqu’à atteindre son seuil d’incompétence”. Une fois que c’est fait ? L’incompétent attend la retraite et passe le temps en martyrisant tranquillement ses N-1…

Ça vous rappelle quelqu’un ? On compatit. Mais en vrai, que votre boss soit compétent ou pas, ce n’est pas lui qu’il faut larguer - mais plutôt votre job.

Parce qu’est-ce qu’on attend d’un job en général ?

1 - développer ses compétences.
2 - acquérir une autonomie financière.

Et votre job est sans doute la solution la moins efficace pour atteindre ces deux objectifs.

Le vrai coût caché du salaire 1 : le temps perdu.

“La Recherche du Temps Perdu”, c’est :

A - Le chef d'oeuvre de Marcel Proust que tout le monde prétend avoir lu sans jamais avoir réussi à en finir une seule phrase 🍰 ?
B - Une métaphore assez juste de la productivité au travail ?

Les deux mon général ! Parce que le salariat est loin d’être un modèle efficace de productivité : on vous explique 👇

1) Selon la loi de Parkinson :

“En entreprise, une tâche occupe toujours l’intégralité du temps qui lui est alloué”. Si vous vous donnez une semaine pour une prez, c’est sûr que ça va vous prendre une semaine… Jetez un oeil à l’excellent article de nos amis de Welcome to the Jungle sur le sujet.

2) Quand on est salarié,

On associe à tort efficacité et heures de travail. On se retrouve prisonnier d’une course au présentéisme.

3) On n’est pas maître de sa to do :

C’est votre boss qui définit ce que vous devez faire. Résultat, vous consacrez souvent du temps à des tâches inutiles et/ou rébarbatives, et, surtout, vous perdez du temps que vous auriez pu consacrer à développer des compétences qui vous plaisent vraiment.

Faire trop d’heures ? Vous risquez le burn out. S’ennuyer à enchaîner les tâches rébarbatives ? C’est le bore out qui guette. Dans les deux cas, vous n’êtes pas vraiment sur l’autoroute de l’épanouissement professionnel...

Et ce n’est même pas le pire. Car le salariat, c’est aussi une perte d’argent.

Le vrai coût caché du salaire 2 : l'argent non gagné.

C’est Nassim Nicholas Taleb, (l’auteur du génial Black Swan) qui le dit : “Les trois choses les plus addictives de la Terre sont l’héroïne, les glucides, et un salaire”.

Avoir un salaire, c’est déjà une énorme chance, évidemment. Mais il faut en avoir conscience : le salaire, c’est aussi un arbitrage entre confort et rentabilité… qui se fait clairement au détriment de... la rentabilité !

Nathan Barry est un blogger américain pour qui :

“gagner de l’argent, c’est comme le piano : une aptitude qu’il faut travailler pour progresser”.

Selon lui, il existe 4 niveaux sur l’échelle de la richesse. Et parmi celles-ci, le salariat a beau être la source de revenu principale de 90 % des gens, c’est vraiment le level 0 du money making - ou la manière la moins efficace de gagner de l’argent 🤓

Le salariat, c’est quoi ? En gros, ça consiste à transformer votre temps en argent selon une équation linéaire et limitée - puisque votre temps n’est, par définition, pas scalable. C’est donc “Travailler plus pour gagner plus”... mais seulement dans la limite du temps que dure une journée. Alors que nous, on veut travailler mieux.

Mais alors, comment passer au niveau supérieur ? Et développer une activité qui permet de vraiment gagner de l’argent ? Minute, jeune padawan. On vous le disait en intro : exceptionnellement, cette newsletter est en deux épisodes, et c’est justement ce dont on vous parlera dans 15 jours. Parce qu’avant de vous frotter au next level du money-making, il y a quelques skills que vous devez apprendre à maîtriser. Et notamment : l’art de devenir son propre patron.

Comment je me lance ?

C’est tout l’objet de cette news : à terme, il faut être capable de devenir son propre boss. Alors vous allez me dire : oui Spoune, mais ton truc, c’est risqué tout ça tout ça... Sauf qu’avant de se jeter à l’eau, on peut apprendre à nager 🏊♂️.

Et le meilleur endroit pour faire ça en minimisant les risques (i.e. : sans risquer de faire faillite…), c’est encore pendant qu’on est salarié.

Alors en attendant de poser votre dem’, profitez de votre taf salarié pour progresser sur tous ces points :

1 - Apprendre à s'auto-manager...

Quand on est entrepreneur, personne n’est là pour vous rappeler la deadline. Alors développez autant que possible rigueur et discipline pour être le plus autonome possible. À terme, vous devriez ne plus avoir besoin de votre boss.Pour devenir le king de l'orga, courez lire La 25e heure, qui vient de sortir en poche.

... Et apprendre à manager les autres

La start-up Double vient de lever 6 millions avec cette promesse : aider les leaders à se focaliser sur les tâches où ils apportent une vraie valeur ajoutée.

2 - Apprendre à briefer

  • Du temps passé sur un brief, c’est toujours du temps de gagné. Vous allez à la fois préciser votre pensée et donner une direction claire à la personne que vous briefez - pour éviter les aller-retours chronophages.
  • Les trucs à ne surtout pas oublier :
  • Fixer la deadline
  • Définir le résultat obtenu le plus précisément possible
  • Donner des inspirations ou des exemples concrets
  • Pour y penser en permanence, collez un sticker sur votre ordi ou faites-vous tatouer quelque part la devise de Stephen Covey : Begin with the end in mind.

3 - Apprendre à se connaître

Pour Keith Johnston, un des pionniers de l'improvisation : "il y a les gens qui préfèrent dire oui, et ceux qui préfèrent dire non. Ceux qui disent oui trouvent leur récompense dans les aventures qu'ils vivent, et ceux qui disent non trouvent leur récompense dans la sécurité qu'ils atteignent."

Pour monter un projet, il faut forcément un peu des deux : seuls, les pessimistes n’entreprennent rien, et, seuls, les optimistes se plantent. Apprenez à vous connaître et cherchez à vous associer avec des profils complémentaires !

Si vous faites tout ça ?
À un moment, vous arriverez à délivrer le même travail en beaucoup moins de temps. Et ce temps que vous allez dégager, vous aurez le choix entre l’investir dans votre activité principale (et devenir l’employé modèle) ou dans plein d’activités secondaires qui vont vous faire progresser vers l’autonomie financière. Mais ça, ce sera l’objet de la prochaine Spoune.

Alors rendez-vous dans 15 jours pour
“Comment larguer votre boss - épisode 2”.

Crédits images : Roberts Rurans (illustration 1), Noa Snir (illustration 2), Kati Szilagyi (illustration 3), Chris Lensch (illustration 4)

L'évaporation de la penderie

Alors d’accord, on peut aujourd’hui tout déléguer. Mais ce n’est pas parce que c’est possible que c’est une bonne idée. Si ce que vous faites ne sert à rien, ce ne sera pas plus efficace de le faire faire par quelqu’un d’autre. Quand il a écrit un article pour Esquire sur le phénomène des assistants virtuels, A. J. Jacobs a voulu voir jusqu’où pousser l’exercice. Il a demandé à son assistant d’appeler ses parents pour leur souhaiter leur anniversaire de mariage et demander des nouvelles (diligemment transmises dans le compte-rendu d’appel), d’être inquiets à sa place, de raconter des histoires à son fils. La seule chose qu’ils ont refusé ? Jouer au solitaire pour lui éviter de le faire.