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Le piège de la Saint-Valentin

Le piège de la Saint-Valentin

Temps de lecture : 5 minutes

Saint Valentin = dîner en amoureux = addition = dilemme cornélien : inviter, partager ou se laisser inviter ?

Non mais allô Spoune, c‘est quoi ce dilemme ringard ? On est en 2023, l’égalité femmes-hommes a fait d’immenses progrès et c’est complètement dépassé, ce genre de questionnements...

Is it really ? Depuis des années, la géniale journaliste Titiou Lecoq (cœur sur elle) s’intéresse aux inégalités femmes-hommes. Mais elle ne s’était pas encore attaquée à the elephant in the room : l’argent. C’est chose faite avec son dernier livre “Le couple et l’argent : pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes”. 

À l’intérieur, elle s’attaque à 7 gros impensés de l’égalité femmes-hommes : des idées qui pourraient avoir l’air de gros clichés… si elles n’étaient malheureusement pas confirmées par la réalité. Or, la première chose à faire pour remédier à un impensé, eh bien, c’est d’en parler. 

Voici donc 7 impensés qui expliquent les inégalités femmes/hommes face à l’argent (et à combattre absolument).

#1. Il y a une autre main invisible

La main invisible ? Selon Adam Smith, le théoricien du libéralisme, c’est elle qui guiderait les intérêts particuliers vers l’intérêt général. Sauf qu’Adam Smith s’est bien gardé de parler d’une autre main invisible décrite par Katrine Marçal et citée par Titiou : celle de… sa maman. 

Jamais marié, l’économiste a vécu toute sa vie chez sa mère, qui lui préparait ses repas. Et la mère d’Adam Smith est donc l’exemple type de la femme invisibilisée dont la contribution n’a jamais été prise en compte par l’analyse économique. Alors même que selon la commission Stiglitz de 2009, ces services ménagers représenteraient entre un tiers et trois-quarts du PIB. Pas vraiment anecdotique. 

#2. L’inégalité financière commence dès l’enfance

4 euros, c’est à peu près le prix d’une pinte en happy hour. Mais, selon une étude de 2021, c’est aussi le montant d’argent de poche que les filles perçoivent en moins par rapport aux garçons. Le pire, c’est que ça s’aggrave avec l’âge : dans la tranche 16-18 ans, l’écart atteint même 10 euros… 

C’est quoi ce scandale ? Quand on creuse, on s’aperçoit que les parents dépensent autant d’argent pour leurs enfants au même âge, indépendamment du genre. Mais, à montant équivalent, ils font davantage de cadeaux aux filles. Waouh, trop sympa, non ? Pas tant que ça. La conséquence, c’est que “les filles sont assignées à la position de demandeuses, pendant que les garçons s’exercent à gérer leur budget”. Bravo les parents.

#3. La féminité est un marché

Comme le dit Titiou : “On prétend que les femmes sont dépensières. Mais en même temps, on exige que la féminité passe par les dépenses”. Que ce soit avec la mode, la cosmétique, ou l’hygiène… la natural beauty, ce n’est pas encore dans tous les esprits. Sans oublier qu’à tout ça vient s’ajouter la fameuse “taxe rose”, aka ce surcoût appliqué à certains produits juste parce qu’ils sont pour femmes.

Exemples : 

  • Le coiffeur : 25 euros en moyenne pour les hommes, 39 pour les femmes. Merci Abru’tif. 
  • Le rasoir : à qualité équivalente, les produits étiquetés “femmes” sont 108 % plus chers que ceux pour les hommes. 
  • Les fringues : les vêtements pour femmes sont en moyenne 8 % plus cher. Et depuis 2017, c’est de pire en pire.

Pour aller plus loin :
Sachant qu’en plus les vêtements pour femmes sont en général plus petits, on a essayé de calculer la différence de prix rapportée à la quantité de tissu. Exemple avec un t-shirt : 

Homme:

  • Taille : 69x51 = 0,35 m²
  • Prix moyen : 25,51$
  • Prix au m² : 36,44$/m²

Femme:

  • M : 61x45 = 0,27 m²
  • Prix moyen : 29,23$
  • Prix au m² = 53,14$/m²

Résultat ? Rapporté au prix au m², les vêtements pour femmes coûtent 1,4 fois plus cher… 

#4. Avoir un enfant appauvrit les femmes

Après la baby shower, on pourrait appeler ça la “baby douche froide” : après la naissance d’un enfant, les inégalités de salaire à l’intérieur d’un couple passent de 7 à 23 %. Le salaire des mères diminue, alors que celui des pères… augmente. Comme expliqué dans cette étude de 2019 de l’INSEE, en particulier après le deuxième enfant, les femmes ont davantage tendance à réduire leurs opportunités de carrière (et donc de salaire) pour rester à proximité de l’école. Selon cette autre étude, en Ile-de-France, les femmes en couples gagnent 32 % de moins que leur conjoint, alors que l’écart entre un homme célibataire et une femme célibataire n’est que de 9 %. 

À l’inverse, les jeunes papas seraient perçus par leurs employeurs comme plus responsables que leurs équivalents sans enfants… et percevraient en moyenne, après la première naissance, une augmentation de 3 %. 

#5. Celui qui gagne le moins doit investir le plus

Pour reprendre les mots de Titiou : “arrêtez de payer les yaourts”. Dans un couple, le salaire le plus bas finance souvent les dépenses courantes alors que le salaire le plus haut est investi dans une voiture, une maison secondaire... En gros, le premier remplit un panier percé, tandis que le deuxième construit un patrimoine. Et selon le contrat de mariage, cette répartition peut faire très mal : en cas de séparation, les acquis patrimoniaux peuvent revenir uniquement à celui qui les a payés. Est-ce que vous avez vraiment envie de vous retrouver avec rien d’autre que des pots de yaourts vides ? A priori, non.

Le meilleur moyen de construire un patrimoine ?

Pour nous, c’est notamment via l’achat de la résidence principale. Et chez Virgil, on vous donne toutes les clés pour réussir. Comment ? En vous fournissant l’apport qui vous manque et en vous accompagnant de bout en bout dans votre projet, jusqu’à la signature.

#6. Les femmes se sentent moins propriétaires de leur argent

Parce qu’on leur inculque que “la féminité, c’est le don” : don de soi, mais aussi don de son argent. On trouve donc naturel que le salaire d’une femme finance les dépenses communes, alors que celui de l’homme construit un patrimoine. Old school, cette vision ? We wish : comme le souligne Titiou, “entre 1998 et 2015, l’écart de patrimoine entre les femmes et les hommes est passé de 9 à 16 %”. Pas vraiment derrière nous, donc.

#7. 40 % des couples ne parlent jamais de l’organisation de leur budget

Pour la plupart des couples, l’argent est soit un sujet tabou, soit un sujet qu’on gère “par défaut”, en prolongeant des habitudes nées au tout début d’une relation et jamais remises en question. 90 % ne changent jamais le système mis en place initialement. Or c’est évidemment un sujet dont il faut discuter régulièrement, notamment pour adapter votre système à vos changements de vie. Pour rappel, on vous avait d’ailleurs parlé ici des manières de mieux gérer votre argent dans votre couple

OK Spoune, merci pour tout ça… et bonne journée, hein

Badant, tout ça ? Oui… mais nécessaire. Tous ces constats doivent nous aiguiller : il faut absolument parler argent quand on est en couple pour éviter de reproduire ces inégalités insupportables. Et pas une seule fois, mais régulièrement, à chaque changement de situation. On vous en avait déjà parlé dans la Spoune “Chérie, on fait moit’ moit’”, qu’on vous résume rapidement dans cette boîte à Spoune :

  Boîte à Spoune pour gérer son budget en couple
  • On parle argent, on ouvre un compte commun et on se penche sur la manière dont on va l’alimenter (égalité ? pro rata ? pot commun).
  • On équilibre les dépenses courantes et surtout les investissements – pas question que ce soit toujours le même qui paie le tout-venant.
  • On se penche sur la question des impôts pour choisir (et comprendre) quelle option préférer entre le taux personnalisé et le taux individualisé.
  • On sensibilise son employeur aux super-pouvoirs des jeunes mamans  : organisation, priorisation, delivery, c'est devenu un mode d'action permanent.

Encore une fois, on vous a tout résumé là

Quant au livre de Titiou, c’est un mélange de constats terrifiants, d’idées géniales et d’humour féroce. On aurait voulu vous en citer plein d’autres extraits, mais on veut quand même vous donner envie de le lire. Alors allez-y jeter un oeil par vous-même dans la librairie près de chez vous !

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L'évaporation de la penderie

Dans le cambriolage de banques, il y a deux approches. La technique “explosif” – rapide mais risquée. Et il y a la technique George Leonidas Leslie, qui était au braquage de banques ce que James Cameron était au cinéma : un réalisateur acharné et visionnaire qui a récolté une fortune par son travail. Au cours de sa carrière à la fin du XIXème siècle, Leslie aurait orchestré 4 braquages réussis sur 5 aux Etats-Unis. Avec toujours la même méthode implacable : 3 mois de préparation pendant lesquels il devenait client de la banque, repérait les lieux, devenait pote avec le directeur, infiltrait des hommes sur place… avant d’organiser plusieurs répétitions grandeur nature dans un hangar. Un sacré boulot, mais payant : son butin total aurait atteint 80 millions de dollars…